Histoire du Kakejiku
Au Japon, cette forme de montage en rouleaux remonterait à l’époque Héian (795-1192).
Historiquement, elle serait liée au développement du Bouddhisme, quand les moines, au terme de périlleux voyages, rapportaient d’Inde, de Chine et de Corée les précieux rouleaux de Soutra.
Les techniques de montage et la forme des Kakéjiku obéissent à des règles très précises, et varient en fonction de la nature sacrée ou profane de l’œuvre et de sa destination.
Ce type de montage et les matières utilisées (soies, papiers, colles) doivent impérativement répondre à la particularité de l’enroulement et être compatibles et réversibles.
Contrairement aux habitudes occidentales d’accrocher un même tableau en permanence ; en Orient, un Kakejiku différent sera accroché, marquant ainsi chaque saison, une cérémonie Bouddhique, lors d’un Chanoyu (cérémonie du thé), comme support de méditation, ou toutes autres occasions.
A cet égard, le kakéjiku reflète idéalement cette vive sensibilité de la culture japonaise au passage du temps et à l’Impermanence de toutes choses.